Un mois sans supermarché

Et si cette année, on ne mettait plus les pieds au supermarché ? Cette idée peut paraître complètement saugrenue aux yeux des uns, irréaliste aux yeux des autres. Pourtant, c’est bel et bien un défi qui est accessible à tout un chacun, avec un tant soit peu de bonne volonté. Je vous explique comment s’y prendre.

Aujourd’hui, notre famille zéro déchet n’a plus passé la porte d’un supermarché depuis plusieurs années … à l’exception de nos vacances où il est parfois impossible de faire sans mais tout en restant dans notre engagement zéro déchet.

Ceci peut paraître fou. Et d’aucuns me diront : « pour toi, c’est facile, tu habites à la ville ». Pourtant, que l’on soit en ville ou à la campagne, il existe bien des solutions. On n’est juste plus habitué à regarder ailleurs. Car décider de ne plus aller faire ses courses au supermarché, c’est aussi et avant tout reprendre contact avec les petits producteurs, les circuits-courts (groupes d’achats collectifs, marchés, …), les artisans locaux, les épiceries de quartier, en vrac et, indirectement, recréer du lien social et local. On est tellement habitué à tout avoir sous le même toit que l’on ne pense même plus au petit commerce juste à côté de chez soi, qui souvent propose des produits avec une histoire derrière. 

Ne plus se rendre au supermarché, c’est donc soutenir une économie plus cohérente avec plus de sens. En réalité, c’est un acte MILITANT !

L’avantage, c’est que dans ces petits commerces, le choix n’y est pas aussi varié que dans ces grandes supérettes où les rayons kilométriques vous appellent (in)consciemment à la surconsommation. Dans ces lieux, on se limite à quelques produits et gammes, ce qui permet un choix plus rapide et plus facile. On évite ainsi les tentations inutiles mais aussi les promotions « attrappe-c..s ».

Aaaaargh, et mon portefeuille dans toute cette histoire, tu y penses ?

N’ayez crainte, ce n’est pas en vous détournant de votre grosse enseigne habituelle que vous allez exploser votre budget. Au début, vous aurez envie de faire comme avant et de tout acheter (il faut un peu de temps pour changer nos habitudes) mais très vite, vous diminuerez vos achats et vous limiterez à ce que vous avez réellement besoin … avec des économies à la clé. En plus, en privilégiant les petits commerces locaux et les circuits courts, le nombre d’intermédiaires est limité, les prix sont donc plus justes : pour votre portefeuille, cela ne changera peut-être visiblement pas grand-chose mais pour le producteur, c’est lui assurer un meilleur revenu. Pas de pression sur sa marge suite au poids des grosses chaînes.

D’ailleurs, si vous ne me croyez pas, lisez plutôt cet article sur comment le zéro déchet peut vous aider à faire des économies !

En évitant les supermarchés, vous allez également redevenir maître de vos achats et de votre consommation. Pourquoi ? Car vous allez soutenir une autre économie et utiliser votre super-pouvoir : le pouvoir d’achat. On l’oublie trop souvent mais c’est le consommateur qui a le pouvoir de faire changer les choses. Si vous n’achetez plus tel ou tel produit, vous montrer au secteur de l’agro-alimentaire que vous voulez autre chose. Et plutôt que de donner votre argent à des multinationales où seuls les actionnaires s’en mettent plein les poches, vous pourrez choisir de soutenir une production locale, bio ou raisonnée, de saison. Vous serez également plus en lien avec des produits bruts, moins ou non-transformés, avec un effet sur votre santé. Obésité, maladies cardiovasculaires, cancers, autant de maladies en lien avec notre alimentation. En d’autres mots, vous devenez un « consom’ACTEUR ».

En parallèle, vous pourrez aussi vous tourner plus facilement vers des modes d’achats plus respectueux de l’environnement, moins intensifs et plus durables. Vous éviterez ainsi le suremballage ou même les emballages grâce à l’achat en vrac, avec une conséquence directe sur le gaspillage alimentaire. Grâce au vrac, on peut acheter la juste quantité sans produire de déchets.

Oui, mais bon sylvie tu veux que je m’y prenne comment ?
C’est compliqué ton truc, làààà !

Nos stress, j’ai pensé à tout. J’ai décidé de vous livrer tous les jours de ce mois de février un de mes petits trucs zéro déchet – zéro complexes pour que vous n’ayez plus à vous rendre dans ces grandes enseignes. Vous découvrirez des astuces simples et efficaces, qui certes vous challengeront un peu, beaucoup à la folie … c’est selon, mais qui vous aideront à passer le cap, un pas à la fois.

Télécharge le “Guide de survie du mois sans supermarché” développé par Jepasseauvrac.be et Oxfam Magasins du Monde.

Alors, motivé.e ?

La seule chose que vous ayez à faire dès maintenant : c’est vous faire confiance, croire en vos capacités d’adaptation et vous lancer, sans pression. C’est parti ? Goooooooooo !

Tssss, partagez vos réussites, questions, bonnes adresses sur le groupe Facebook “La Tribu Zéro Carabistouille.

14 réponses

    1. Court-circuit à Mouscron, petite constance à Tournai, Mazette à Warcoing, ferme de la roussellerie à herseaux….

  1. Bonjour, dans la liste des magasins vrac biorganix à montigny le tilleul ( Hainaut) est malheureusement fermé 😫

  2. C’est juste ce que vous voulez faire mais imaginer si plus personne ne met les pieds au supermarché qu’elle conséquences pour les travailleurs qui font vivre leur familles ? Moi perso je fait déjà mes courses dans les marchés chez l’épicier poissonnier de mon quartier ect..mais malheureusement

  3. Je participe, j’habite un petit village du hainaut (Hellebecq ). Le tout est de bien s’organiser.
    Pour moi, c’est le futur de nos enfants. L’économie locale fait vivre pleins de famille, c’est du donnant donnant.
    Vive la solidarité.

  4. Personnellement, je crois que je vais réussir le défi. Nous sommes le 21 février et je n’ai pas franchi les portes d’une grande surface. Mais petit bémol, je remarque que dans les petits commerces, les chèques repas ne sont pas acceptés, pourtant c’est de l’argent. Je serai donc obligée de me rendre en grandes surfaces pour les écouler.

  5. J’aime ce type de petits défis, qui nous permet souvent d’adopter un comporterment sur le long terme. On se pense incapable de faire une action et au final on se retrouve à l’adopter définitivement. Cela fait déja un moment que je ne vais presque plus dans les supermarchés (sauf en cas de réelle nécéssité), et à chaque fois je suis consternée par l’expérience. L’abondance des emballage, des écrants bruyants diffusant des publicités pour des produits… Je vais songer à relever le défi pour le mois prochain (bien qu’on se soit pas du tout en Février) et en parler à mes amis. Les grandes surfaces sont à éviter pour des raisons écologiques mais aussi individuelles ; il est tellement plus agréable d’aller acheter ses courses au marché et de savoir que l’on participe à une économie éthique et locale.

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