Le vrac et les groupes d’achats solidaires me sauvent la vie chaque jour en tant que famille zéro déchet. Grâce à ces modes d’achat, j’arrive à ne quasi plus produire de déchets : 1 bocal de 2L par 20 mois pour 4 personnes … pas mal, non !? Même si le vrac demande une certaine organisation au départ et de bien définir sa routine de courses, cette manière d’acheter avec ses propres contenants peut rentrer assez facilement dans nos habitudes du quotidien. Zéro déchet, zéro plastique, zéro gaspillage, le vrac offre tant d’avantages !
Pourquoi acheter en vrac ?
Face au vrac, on entend souvent des préjugés : c’est compliqué, ça coute cher, c’est pas hygiénique. Pourtant, en y faisant appel depuis plus de 6 ans, je peux vous assurer que c’est tout le contraire !
Le vrac permet de :
- faire des économies, à produit équivalent !
- soutenir une économie locale et durable
- encourager les petits commerces indépendants
- éviter le gaspillage, en ne prenant que la juste quantité
Alors, c’est sûr, il faut prendre cette démarche dans sa globalité et éviter de comparer des pommes avec des poires ! Si j’achète une pomme bio à mon petit producteur local, il est impossible de la comparer avec une pomme non bio, produite en culture intensive et provenant des serres d’Alméria, en Espagne, même s’il s’agit de la même variété de pomme !
Si vous voulez aller plus loin sur la question du coût, je vous invite d’ailleurs à aller lire mon article sur les économies que l’on peut faire grâce au zéro déchet ! Et si l’aspect financier vous stresse, prenez le temps de comparer entre commerces et de voir où vous achèterez tel ou tel produit, comme vous l’auriez peut-être fait au supermarché.
Du vrac varié et un peu partout
On n’imagine pas toujours toutes les possibilités de vrac qui existent autour de nous. Pourtant, la gamme est de plus en plus étendue. On pense en premier lieu aux noix, aux pâtes, aux fruits secs mais on trouve aussi des ingrédients liquides comme des produits d’entretien (lessive, vaisselle,…) ou des huiles, du vinaigre, du vin, du sirop d’agave, de la pâte d’amandes, du choco à tartiner, du sirop d’érable, etc. On peut aussi soi-même faire parvenir de nouveaux produits en vrac tout simplement en demandant au commerçant s’il ne lui est pas possible de les commander et de les avoir dans son assortiment.
Depuis 2015, le nombre de commerces spécialisés vrac ne fait que grandir, proposant des produits pour toutes les bourses. Pour vous donner une idée, allez voir ma cartographie des magasins et commerces vrac.
On trouve aujourd’hui des magasins physiques (spécialisés vrac, magasin bio), des drives mais aussi des commerces de vrac ambulants !
Des projets de sens
Lorsque l’on se tourne vers les commerces spécialisés vrac ou les petits magasins bios, on soutient des projets de sens. Très souvent, derrière ces projets, ce sont des personnes qui ont décidé de changer de vie, de consacrer leur énergie à proposer un autre modèle de consommation, qui ont troqué leur place de salarié pour devenir indépendant. Ils peuvent ainsi vous dire précisément pourquoi ils ont choisi tel produit et pas tel autre car ils ont fait une analyse détaillée de ceux qu’ils ont dans leur magasin. Ils se tournent aussi, tant que possible, vers les producteurs de leur région, dans un esprit d’économie locale !
Le vrac, c’est pour les bobo-bio-écolos
J’entends parfois certaines personnes me dire “le vrac, c’est pour les bobos. Ceux qui vont au magasin bio, qui mangent des graines, etc.” Les clichés ont la dent dure, il faut croire ! C’est vrai qu’on trouve du vrac dans les magasins bio mais pas que ! Aujourd’hui, beaucoup de lieux proposent également des produits en vrac, pour n’en citer qu’un : les marchés par exemple, où l’on trouve des olives, des charcuteries, des fruits secs mais aussi, les boulangeries, les fromageries, les boucheries, etc.
De notre côté, notre famille consomme en majorité des produits bios mais ils nous arrivent aussi de privilégier le “raisonné” (celui où on ne traite vraiment que quand c’est indispensable et avec des produits les plus écologiques possibles) ou le local (on sait sa provenance, on sait comment il a été produit et traité).
En faisant vos achats auprès du commerçant ou de l’artisan du coin, vous pouvez discuter avec lui afin de savoir la provenance, la manière dont il s’approvisionne. Ce qui n’est pas le cas des supermarchés ! Et puis, c’est tellement plus riche socialement d’aller dans ces lieux de proximité !
En conclusion, le vrac : l’essayer c’est l’adopter !
Alors, prêt.e à tenter l’aventure ?