Non ce n’est pas la nouvelle chanson d’un groupe pop du moment, ni une chanson que je désire vous chanter a capela mais plutôt l’occasion de vous parler de « compost » (par contre, ça devrait vous faire penser à une comptine que vous chantiez probablement quand vous étiez petit …la retrouverez-vous ? ;)).
Je n’ai pas assez de mes 10 doigts pour compter le nombre d’années où nous avons commencé à composter ! Ça fait donc déjà un certain temps que nous avons assimilé cette habitude et qu’aujourd’hui, nous n’imaginons même plus ce que cet acte nous permet de « gagner » dans notre objectif zéro déchet. Car lorsque l’on décide de composter ses déchets organiques, Madame Poubelle fait un sacré régime !
D’ailleurs, saviez-vous que les déchets organiques se trouvant dans votre poubelle s’élèvent en moyenne à 30 % ? Et saviez-vous que ces déchets, s’ils étaient valorisés, vous permettraient donc de diminuer vos sacs poubelle d’1/3 ! En plus, vous offrirez une seconde vie à vos déchets et ils retourneront à leur origine … la terre. La boucle est bouclée, pourrait-on dire 🙂
Il est temps de casser les préjugés
Non, faire du compost, ça n’est pas compliqué.
Non, le compost ça ne pue pas.
Non, le compost ça n’est pas que pour les bobos.
En plus de vous permettre de diminuer le poids de votre poubelle domestique, le compost est aussi et avant tout un micro-organisme (merci les vers, les champignons, les insectes…) qui va permettre à vos déchets organiques de se « ressusciter » en un terreau de première qualité !
Oui mais ça me fait une belle jambe d’avoir du terreau ! Et puis j’en fais quoi si j’en ai trop ?
En réalité, vous pouvez choisir de l’utiliser ou pas, de le partager ou pas, ou même – et c’est un peu notre cas – de le laisser vivre de lui-même. En quelques mois, vous verrez que la quantité de matière organique que vous donnez à vos petits amis va de lui-même se décomposer et ne plus représenter qu’un 1/3 de ce que vous avez réellement alimenté ! Et ainsi, vous évitez que tous ces déchets organiques ne finissent à l’incinérateur !
Si je veux faire du compost, je m’y prends comment ?
Plusieurs possibilités s’offrent à vous :
- Vous avez un jardin ou une cour et vous pouvez y dédier une toute petite partie à votre compostière : dans ce cas, vous pouvez acheter un composteur ou en fabriquer un vous-même avec des palettes.
- Vous n’avez pas la place ou ne voulez pas avoir ça chez vous : vous pouvez vous tourner vers les composts collectifs. Il y en a un peu partout en Belgique (par ex., il y en a actuellement 114 à Bruxelles), il y en a donc forcément un près de chez vous.
- J’habite en appart’ et j’ai pas trop de place: dans ce cas, essayez le vermicompost (ou lombricompost). Vos amis les lombrics vont minéraliser vos déchets organiques. Il en sortira un jus de compost (aux vertus variées !) et du compost pour vos plantes de balcon !
- J’habite dans un immeuble : pourquoi ne pas créer un compost avec l’ensemble des résidents ? Beaucoup de composts collectifs se sont créés du simple investissement de 2-3 personnes d’une même rue, d’un même immeuble et très vite l’engouement du groupe permet de rallier les troupes !
On fait comment après ?
Ça serait trop long de vous expliquer comment faire du compost. C’est pourquoi, je vous propose donc de lire les infos que vous trouverez sous les liens suivants :
A Bruxelles :
- Brochure Composter pour réduire ses déchets de Bruxelles Environnement (PDF)
- Informations sur le compostage de Bruxelles Environnement
Il existe aussi des formations proposées par des « maîtres-composteurs » de l’asbl Worms qui vous donneront toutes les bases pour bien démarrer et ne pas faire de bêtises.
Worms propose également une carte des composts de quartier à Bruxelles.
En Wallonie :
- Des infos très intéressantes sur le compostage en Wallonie
- Liste des lieux de compostage en Wallonie
- La brochure “Composter les déchets organiques” du SPW (PDF)
Que puis-je mettre dans mon compost ?
Attention, tout ne va pas dans le compost ! Pour que vos amis les lombrics prennent leur pied, il faut leur offrir un peu de tout mais pas tout ! Voici un petit récapitulatif de ce qu’ils aiment ou pas.
Saviez-vous que certaines communes offrent une prime pour l’achat de matériel de compostage ?Renseignez-vous auprès de votre commune.
Les sacs orange de la Région bruxelloise
La Région bruxelloise a mis en place des sacs orange qui peuvent être utilisés pour y mettre ses déchets organiques. Une fois par semaine, une collecte est effectuée. Vous devez juste mettre votre sac devant chez vous et le camion passe le prendre. Ces déchets partent dans un centre de biométhanisation pour faire de l’énergie renouvelable et du fertilisant naturel. Seul hic, vos déchets font plus de 120 km avant d’arriver à leur destination finale à Ypres (sans parler du camion qui revient vide et qui refait ces 120 km !). Cette alternative n’est donc à utiliser que si vraiment on n’a pas d’autre solution. Pensez aux solutions citées ci-dessus par exemple.
4 réponses
merci pour l’article!
J’habite en Bruxelles et je fais mon compost sur balcon depuis 3 ans. Ca m’aide de pas acheter de la terre pour mes plantes, mais aussi de réduire la poubelle, qui je le jette maintenant une fois par semaine ( adios 3 fois par semaine, comme au passé!)
Merci pour ce témoignage qui atteste de la plus-value indéniable du compost 🙂 Belle journée !
Intéressant! Je ne savais pas que les sacs oranges font 120km jusqu’à l’usine de biométhanisation 😮 Moi qui râlait que ma commune ne mettait pas ce système en place. J’arrête de râler, j’ai finalement bien fait d’acheter le lombricomposteur! 😉 J’ai démarré l’aventure compost il y a 3 mois… ça démarre peu à peu! Je ne réussis pas encore à mettre tout mes déchets organiques dedans… vivement que le lombricomposteur arrive à son rendement maximal!
Et si vous voulez tenter le lombricompostage, une adresse à Liège: lombriville.be, visible aussi sur lombriville/facebook