Semences & semis, comment s’y prendre ?

Depuis plusieurs années, nous avons un petit lopin de terre dans un jardin collectif en plein coeur de Bruxelles (juste derrière chez nous !). Ceci nous permet d’expérimenter et d’apprendre à cultiver nos légumes depuis la graine jusqu’au fruit à récolter. Quel joie de mettre les mains dans la terre, de nous émerveiller face à l’évolution de nos plantes. Mais soyons honnête, ça n’est pas toujours facile de savoir comment s’y prendre. Alors, je vous partage nos petits trucs pour mettre toutes les chances de votre côté !

En terme de récolte de légumes ou de plantes, une année n’est généralement pas une autre : les conditions climatiques ont réellement des conséquence directes sur la récolte : une fois ça fonctionne, une autre fois pas … Ce qui nous rappelle la difficulté d’obtenir des graines de qualité mais aussi la pénibilité et les risques auxquels les agriculteurs et maraîchers doivent de plus en plus faire face.

Récolter et cultiver ses semences

Chaque année, lorsque l’on cuisine nos légumes, on profite de récolter des graines de ceux-ci : courgettes, tomates, potirons … Après les avoir bien fait sécher à l’air libre, on les conserve dans des petites enveloppes faites maison (comme ceci), dans une caisse aérée à l’abri de la lumière, dans notre cave.

Nous achetons aussi des semis. Et dans ce cas, on se tourne vers une entreprise belge et super engagée : Cycle en terre. Il s’agit d’une entreprise semencière belge qui propose un catalogue très large de semences avec un taux de germination très élevé (ce qui est parfois moins le cas avec nos propres semis …).

Leurs particularités par rapport à d’autres entreprises de semences, c’est que :

• Il ne s’agit que de semences bio et locales de variétés libres et reproductibles (càd non hybrides F1)
• Ces semences sont parfaitement adaptées à nos régions (travail de sélection de variétés très précis).
• C’est une coopérative et soutient des valeurs d’engagement, de partage de connaissances et de savoir-faire.

On retrouve leurs semences dans beaucoup de points de vente vrac (voir ma liste en ligne) ou de magasins bio. Mais on peut aussi les acheter sur leur site en ligne : www.cycleenterre.be

La GRANDE nouveauté de cette année, c’est la possibilité d’acheter leurs semences au poids. Des semences en vrac quoi ! Autant dire que cela me met en joie ! Que vous soyez professionnel ou non, il est possible de choisir son conditionnement : selon les mètres carrés à couvrir, vous achetez la quantité que vous avez besoin (Les 7 R jusque dans les semences, c’est important, non ?!). Pas de gaspillage, pas de stockage inutile. C’est aussi une super idée pour les jardins collectifs, les achats groupés, les grands ou petits jardins !

Comment conserver ses semences ?

Pour conserver au mieux et garder toutes les qualités de germination des semences, voici quelques conseils de conservation :

• Au frais (entre 1°C et 10 °C, c’est l’idéal, le mieux c’est le plus frais possible)
• Au sec (surtout pas d’humidité, donc PAS au frigo qui est très humide)
• A l’obscurité
• Eviter les variations de températures (idéalement pas dans un chalet de jardin par exemple)
• Les conserver plutôt dans une cave très sèche, une buanderie non humide et non chaude
• Attention aux rongeurs : veiller à bien emballer les semences mais dans des boites respirantes car les semences vivent. Cela ne peut être hermétique que si elles sont très bien sèches (ce qui n’est pas simple).
• On peut les congeler si les semences sont bien sèches (dans un contenant hermétique) et, lors du dégèle, il ne faut pas ouvrir le contenant tant que la condensation (due au changement de température) est encore présente sur la boîte.

Cycle en Terre a également développé un calendrier de semis, que l’on peut télécharger ici (ou commander en ligne pour une version imprimée) afin de savoir quand et comment préparer ses semis et qui dispose d’infos très utiles pour les semis : faut-il pré-réfrigérer ses semences avant de les utiliser ? Quelle est la durée de germination ? Quelle lumière est nécessaire pour que la semence se développe bien ? Etc.

Comment préparer ses semis ?

Plusieurs facteurs sont importants pour la réussite de vos semis. Il s’agit de :

• La profondeur dans laquelle la semence va être plantée : La règle est de recouvrir la graine d’une couche de terre d’environ 2 à 3 fois la taille de celle-ci. Il faut faire attention de ne pas enterrer trop la graine. Et certaines graines doivent absolument germer à la lumière.
• L’espacement entre les rangs : Cette info est généralement mentionnée sur les sachets de graines que l’on achète. Pour les engrais verts, le semis se réalise à la volée. Dans tous les cas, il ne faut pas trop serrer les plants lors du semis, la plante a besoin d’espace pour grandir. Sur les sachets de Cycle en terre, la densité de semis et le poids en semences à semer pour une superficie de 10 m² sont indiqués.
• La qualité du terreau : il est très important d’utiliser un bon terreau pour ses semis. C’est un gage de réussite ! Si vous prenez du terreau “de semis”, soyez conscient que celui-ci est peu nutritif, il sert uniquement à faire démarrer les plants. Le terreau bio, étant enrichi en engrais organique, ne doit idéalement pas être conservé plus d’un an (veiller à définir la juste quantité dont vous avez besoin – il en existe en vrac !). Il est intéressant aussi de rentrer le terreau dans la maison quelques jours avant de réaliser vos semis pour qu’il se réchauffe et permette une germination plus rapide.

Acheter des plants tout prêts

En plus des semences et semis que l’on réalise ou que l’on achète chez Cycle en Terre, on se fournit aussi de plants cultivés en pépinière : salades, verveine, …. Notre pépinière préférée, c’est “La pousse qui pousse” qui est située à Saint-Gilles : la caverne d’Ali-baba des plantes mellifères (qui attirent les insectes pollinisateurs comme les abeilles) et les plantes indigènes (c’est-à-dire celles de chez nous). On se rend aussi à La Ferme Nos Pilifs, qui en plus d’être une éco-jardinerie dans un cadre magnifique est également une entreprise d’économie sociale. Et tout dernièrement, on a découvert la pépinière Les Jardins Saint-Michel à Incourt, qui propose une belle variété de plants potager.

Des plantes tisanières dans votre jardin ou votre potager ?

L’année passée, j’ai suivi une petite formation (6 demi-journées) afin d’apprendre à cultiver des plantes et fleurs comestibles pour réaliser des tisanes (je suis fan des tisanes !). Aujourd’hui, je dispose d’une petite parcelle dans notre potager collectif pour y cultiver des plantes et des fleurs que je récolterai et que je ferai sécher pour mes tisanes. Ce qui est génial, c’est que cela apporte de belles couleurs dans le potager et que beaucoup de plantes sont souvent inconnues, de quoi ouvrir le dialogue et partager mes (maigres) connaissances ! En plus les abeilles et insectes me remercient ;p

Si cela vous intéresse, je vous partagerai mes folles aventures de tisanière amatrice 😉